Le truc hyper sympa avec Google c’est qu’il ne cesse de changer (et ça va très vite). C’est pour ça que les différents acteurs du Web et propriétaires de sites doivent constamment s’adapter afin d’exploiter les nouvelles opportunités dans le but de maximiser leur présence dans les SERPs 1.
Voici donc 4 tendances notables pour lesquelles les résultats de recherches sont en train d’évoluer, et que vous vous devez de connaitre !
1. La différence de résultats entre recherches PC et Mobile
L’an dernier, SearchMetrics a analysé la différence de résultats par « device ». Il a alors été constaté que plus de 25% des résultats de Google sur mobile sont différents de ceux affichés sur PC (pour une recherche avec les mêmes mots clés).
Les résultats affichés sur les tablettes sont différents de ceux affichés sur les ordinateurs dans environ 8% des cas.
Il faut s’attendre à ce que cette différence augmente à mesure que les moteurs de recherche comprennent ce que les internautes attendent comme résultats, en fonction de l’appareil utilisé pour la recherche.
Car effectivement, si vous recherchez « pizza » sur votre ordinateur, par exemple, vous êtes plus susceptible d’être à la recherche d’un service de livraison de pizza à domicile contrairement à si vous faites cette même recherche sur mobile (et donc sûrement en mouvement) ou cette fois-ci, il est plausible que vous soyez à la recherche d’une pizzeria à proximité (c’est pour cela que la recherche locale est très importante pour les recherches mobiles).
Google comprend de mieux en mieux ces différences et apporte des réponses / résultats différents selon « l’appareil ». Cette tendance va vraisemblablement se poursuivre.
2. Plus d’intégration du « Knowledge Graph »
Ceux qui s’intéressent à la recherche le savent déjà, mais pour ceux qui ne le font pas, le Knowledge Graph est un système de Google qui introduit des faits populaires sur les gens, les lieux… aux côtés de ses résultats traditionnels pour les améliorer.
Il récupère des données à partir d’une liste de site de confiance, comme Freebase, Wikipedia ou encore le CIA World Factbook.
L’idée derrière le Knowledge Graph est de faire en sorte que les internautes soient en mesure d’utiliser les informations affichées sur la page de résultats Google pour répondre à leur requête sans avoir à naviguer sur d’autres sites.
Si vous tapez comme requête de recherche “Quelle est la hauteur de la tour Eiffel » vous obtenez la réponse directement sur Google grâce à l’intégration des données du Knowledge Graph.
C’est la même chose avec « quelle est la population de Paris ? » ou toutes autres requêtes liées à des personnages historiques, des célébrités… Essayez avec Albert Spaggiari ou Alexy Bosetti (joyeux anniversaire !), vous verrez par vous-même 😉
Il est donc probable qu’à l’avenir, Google réponde à de plus en plus de questions, plus ou moins simples, directement dans ses résultats de recherche. Et comme on est fainéant, un clic est un clic… donc on est content.
Notez que si votre business est basé sur la collecte et/ou la fourniture d’informations (simples) en ligne, vous devriez peut-être vous pencher un peu plus sur la question.
3. L’importance et l’augmentation des données structurées dans les résultats de recherche
Comme nous venons de l’évoquer, un des objectifs de Google est d’essayer de répondre aux requêtes des internautes le plus rapidement possible, sans nécessiter de naviguer hors de la page de résultats. Pour ce faire, les données structurées sont l’une des clés !
Les données structurées sont des données dans le code source des pages web, formatées de manière à ce que les moteurs de recherche puissent facilement les comprendre, et les réutiliser.
Les moteurs de recherche utilisent des données structurées pour identifier et comprendre rapidement le contenu d’une page. Elles peuvent être utilisées pour enrichir les résultats de recherche par :
- des textes et informations supplémentaires
- des images
- des liens (Extraits de code Enrichis/ Rich Snippets)
Ces informations supplémentaires peuvent inclure, par exemple :
- La note moyenne donnée par les internautes concernant un produit ou un établissement.
- Les caractéristiques techniques, le nombre d’avis ou le prix d’un produit
- La liste des ingrédients, le temps de cuisson… pour une recette
- Ou encore la liste des chansons comprises dans un album de musique
Google incite les propriétaires de sites Web à ajouter autant de données structurées que possible sur leurs sites. Il met à disposition les outils suivants :
- Outil d’aide au balisage
- Si vous ne savez pas par où commencer pour ajouter un balisage de données structurées dans votre code HTML, essayez cet outil de type pointer-et-cliquer.
- Outil de test des données structurées
- Grâce à l’outil de test des données structurées, vous pouvez vérifier que Google analyse correctement votre balisage de données structurées afin d’afficher celles-ci dans les résultats de recherche.
- Schema.org
- Résultat d’une collaboration entre Google, Microsoft et Yahoo!, visant à améliorer le Web grâce à la création d’un vocabulaire commun pour la description des données sur le Web.
En savoir plus sur les données structurées et comment les mettre en place sur votre site.
4. L’expérience utilisateur est de plus en plus importante
Depuis quelques années, vous avez remarqué l’énergie que Google emploie pour la lutte Anti-spam. Notamment dans la mise à jour de ses différents algorithmes et filtres (Pingouin et Panda par exemple) permettant de démasquer et pénaliser certaines techniques utilisées par des référenceurs « borderline » pour gérer des backlinks vers leurs sites ou des contenus de mauvaise qualité. Ces différents algorithmes ont touché un pourcentage élevé de requêtes en France et donc changé le positionnement de très nombreux sites.
C’est pour cela que depuis un certain temps, les moteurs de recherche mettent de plus en plus de poids sur les signaux envoyés par les utilisateurs (tels que le taux de clics, le taux de rebond, le temps passé sur le site, etc…). Ces différents éléments sont dorénavant pris en compte pour le classement de vos sites et il est probable qu’ils le soient de plus en plus dans un avenir proche.
En effet pour un site ayant un taux de rebond élevé et une durée de visite moyenne faible, il est possible que Google le considère comme un site dont le contenu n’est pas intéressant ou inapproprié par rapport à la requête initiale du visiteur. Par conséquent, il pourra alors décider d’afficher (ou pas) le site/la page en question dans les premiers résultats de Google sur la requête de l’internaute.
Ces différents « signaux » sont beaucoup plus difficiles à manipuler que des facteurs tels que le nombre de backlinks. Il faut donc se plier à ces nouvelles règles que Google impose sous peine de voir son site disparaitre (ou plutôt ne pas apparaitre). Le débat du moment est de savoir si les signaux sociaux (Like de Facebook, Tweet de Twitter, +1 de Google+…) pourraient éventuellement devenir un facteur important dans la détermination du classement des sites pour les moteurs de recherche. A ce jour, il semblerait que ces signaux n’aient pas d’impact direct sur le positionnement d’un site.
En proposant les meilleurs résultats possibles par rapport à l’appareil utilisé, en répondant directement aux requêtes des internautes dans ses pages de résultats et ayant de plus en plus d’exigences envers les sites web, Google va une fois de plus accroître son monopole ! Il va devenir de plus en plus difficile d’apparaitre dans le top 3 de la première page de Google. Mais heureusement il existe une solution pour apparaitre sur une expression précise : Google Adwords ! Et ne vous y trompez pas, à la fin c’est tout de même Google le grand gagnant !
On terminera sur cette superbe citation de notre collègue Thomas (@feufollet06) :
1 SERP : Search Engine Results Page, page de résultat d’un moteur de recherche
Bonjour,
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’analyse sur le pourquoi der la différence de positionnement entre PC et mobile.
M^me si ça parait logique.
J’ai un site de dépannage et assistance informatique, sur PC les requêtes “dépannage informatique”, “assistance informatique” ressorte sur les premières ou deuxième page de Google, et très loin sur mobile (7, 8;..pages)
Il n’y a aucun lieu d’indiquer et Google se sert de la géolocalisation sur mobile.
Alors pourquoi si l’on fait une recherche en précisant la localisation, où l’on ne se trouve pas, dépannage informatique paris 2 par exemple, alors que l’on se trouve dans le 19° arrondissement, le site va sortir en première ou deuxième page sur le mobile ?
Le problème étant de toucher des gens en panne d’ordinateurs et qui font une recherche sur le Smartphone pour un dépannage à domicile.
Ils ne tapent pas forcement l’arrondissement.
Si vous avez une idée pour remédier à ce problème, je suis preneur !
J-Clde